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© Dernières Nouvelles D'alsace, Vendredi 05 Mai 2006. in english
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WILLER-SUR-THUR / RETROUVAILLES par A. Hartmann

L. Mallory, unique survivant d'un bombardier de la RCAF

En chemise bleue, aux côtés de sa femme Constance, Lorne Mallory retrouve ceux qui lui ont sauvé la vie, fin 44. (Photo DNA)

From L. to R. René Lutringer, who lived in the house in rue Gallieni, the second refuge for the gunner,

Gustave Laborie, who participated in the rescue,

Roger Ringenbach, then employed at the farm on Freundstein and the one who, being most near to the crash, had dug temporary graves for the dead crew members (these men now lie at the Canadian cemetery in Toul)

Lorne Mallory, his wife Constance, and Colette Gasser, who lived in the house in rue Joffre, first hiding place of the gunner.

A 19 ans, Lorne Mallory, jeune Canadien de la Royal canadian Air Force, basé en Angleterre a été sauvé par quelques habitants de Willer-sur-Thur après que le bombardier, sur lequel il était mitrailleur, s'est abattu au-dessus de la ferme du Freundstein.

Jamais il n'est revenu en Alsace, ni même en Europe. Lorne Mallory, d'une nature plutôt discrète a retrouvé hier après-midi les différents protagonistes mêlés à son histoire de jeune aviateur canadien, pris dans les tourments de la guerre. Lorne occupait le poste de mitrailleur dorsal du Halifax MZ-807, sans doute touché par la flak, à son retour de mission, au-dessus de l'Allemagne, dans la nuit du 3 au 4 décembre 1944. Le bombardier, qui avait perdu le moteur droit, s'est abîmé sur la crête vosgienne, une centaine de mètres au-dessus de l'actuelle ferme auberge du Freundstein, sur le ban de Willer-sur-Thur.

 Ses six compagnons périssent dans le crash. Lorne, souffrant de brûlures aux mains et au visage, était l'unique rescapé de l'accident. Il a passé une journée et une partie de la nuit, seul, là-haut, avant que des Willerois viennent le récupérer et l'amener chez eux. Dont M. Dibling. Willer-sur-Thur, à cette date se trouvait encore sous le joug allemand, en première ligne des combats de libération. Il fallut donc cacher et soigner le plus discrètement possible l'aviateur canadien. C'est au domicile de M. Dibling qu'il trouvera refuge et couvert. Les soeurs gardes-malades du village venant, en toute discrétion, lui prodiguer les soins que nécessitait son état.

Chaleureuses retrouvailles sous les auspices de l'AAHAA
Mais la maison Dibling étant en ligne de mire des armées de Libération et des tirs de mortiers, il fut décidé de transférer le brave aviateur pour quelques jours, chez les Laborie, rue Galliéni. Augustin Laborie, en retrouvant hier après midi son aviateur canadien en a eu les larmes aux yeux. Chaleureuses retrouvailles sous les auspices de l'AAHAA, l'Association des amis de l'histoire de l'aviation en Alsace, que préside Jean-Marie Deharvengt et du maire de Willer, Alain Delestan. C'est d'ailleurs à la mairie que se sont déroulées hier après-midi ces émouvantes retrouvailles, en prélude aux cérémonies de ce week-end.

Parmi les invités, Lorne A. Mallory a pu rencontrer Roger Ringenbach, de Niederbruck, qui lui a raconté comment il avait enterré en catimini les corps des six victimes du Halifax ou encore René Luttringer.

Pour finir l'histoire de Lorne Mallory, il faut savoir qu'il était resté caché une toute petite semaine, jusqu'à la libération de Willer, le 9 décembre. L'aviateur blessé a aussitôt été pris en charge par les services de santé, conduit à l'hôpital américain de Neuilly avant son retour, en février, en Angleterre, puis un peu plus tard, vers Port Perry, la cité de l'Ontario, près de Toronto où il a vécu depuis.

Une histoire parmi tant d'autres, dans le tourbillon de la grande Histoire du dernier conflit. Pas très disert, Lorne Mallory se félicite que tous « ces braves petits gars » soient enfin reconnus. Dès la semaine prochaine, il retournera au Canada, après que Willer-sur-Thur lui témoigne sa reconnaissance. Maintenant on en sait un peu plus sur cet épisode tragique du conflit, que le Dr Seither, premier président de l'AAHAA avait commencé à raconter, en recherchant dès 1976 les témoins.

A. Hartmann

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